Aujourd'hui, j'ai envie de vous raconter un peu ma vie (comme d'hab en fait), mais pour que vous puissiez mieux me comprendre. Que vous soyez ici en tant qu'ami, connaissance ou pote d'instagram, ou visiteur tombé ici par hasard (je me demande si c'est possible), si vous savez pas qui je suis au fond, comment pouvez-vous me suivre ? Je veux être franche avec vous, et me "mettre à nu" pour plusieurs choses. Rien de mieux que la sincérité. Loin des images truquées des réseaux sociaux où tout est beau tout est gentil, loin du "paraître" de la société, ou des articles millimétrés. J'écris tout ça à l'arrache, en choisissant mes phrases comme elles me viennent, comme si je m'adressais à vous, face à face. Comprenez ceci : je me suis longtemps cherché. Je n'ai jamais cessé de chercher ma place dans cette société. Quand j'étais petite, j'étais rejetée des autres à l'école. J'avais que quelques amis, mais je restais très souvent seule dans le cour à la récréation. Non parce que j'étais sauvage ou insociable (bien que je le sois un peu devenu), mais j'ai été harcelée très longtemps. Toute école a besoin de sa tête de turque, ben j'étais la leur. De la primaire, jusqu'au collège, j'en ai souffert. Je n'ai jamais eu confiance en moi. C'est parti loin, jusqu'à vouloir en mourir (en même temps, quand à l'école ton voisin de classe te dit tous les jours "t'es tellement une merde tu devrais te fouttre en l'air" y'a de quoi péter un cable). Alors, j'étais souvent seule. Même au cathéchisme (oui j'en ai fait. Oui, j'ai perdu mon temps. Non, j'aimais pas ça.) ma prof, qui était parent d'élève de mon école, disait aux autres "vous savez, vous pourriez jouer avec elle de temps en temps". Qu'est ce que ça me mettait mal à l'aise !! Au fur et à mesure, j'ai appris à être seule. Fille unique, je jouais seule, je m'inventais pleins d'histoires. J'avais 2 amies très chères que je fréquente encore aujourd'hui, avec qui je partageais un peu de mon univers, avec qui je m'amusais beaucoup, mais ça, c'était hors de l'école. Et ça ne faisait pas partir ma souffrance. Au lycée ça allait mieux, car je m'étais forgée une carapace, je me donnais un style, tout était calculé. J'ai eu des potes, beaucoup de potes, je suis sortie avec différents gars, sur facebook tu pouvais trouver des photos de moi avec pleins de gens différents, j'avais plus de 400 amis. Cool. Mais c'était pas moi. Quand je rentrais à la maison, que j'étais seule, je me faisais mon infusion aux herbes, et je me mettais au lit, à dévorer des bouquins, ou regardes des films, tranquille. J'ai toujours été attirée par l'occulte, en primaire déjà je croyais aux esprits. Au collège j'ai acquis mon premier pendule, avec mes premiers cristaux, mes premiers livres sur le magnétisme, mon premier jeux de carte... Mais ça, c'était mon jardin secret. PERSONNE n'en savait rien (sauf ma maman, et quelques personnes qui étaient aussi intéressées par ça). Je parlais aux arbres, je croyais aux esprits de la nature, et cette spiritualité m'a aidé à me forger la carapace, que je visualisais très souvent, tout en utilisant certains cristaux que je portais autour du cou ou dans mon sac de cours. Je me suis intéressée surtout aux spiritualités asiatiques, dont le bouddhisme, l'hindouisme (Om Namah Shivaya !) et le taoïsme. ça m'a aidé d'une puissance folle. Au lycée, je me dessinais sur le bras des mantras tibétains, ou sur mes pages de cours, donc ce n'est pas passé inaperçu. Certains trouvaient ça cool, mes bijoux partout, mes bagues serties de pierres (surtout l'oeil de tigre mon meilleur pote de l'époque), mon aum en argent autour du cou. ça passait facilement pour une mode. Mais tout ce qui touchait au domaine de l'occulte et de la sorcellerie, je n'en parlais jamais. j'avais l'impression de mentir, de ne pas être moi même (et je ne l'étais pas !) à force de me cacher et de me donner en même temps une image pour "être comme tout le monde". Je suis tombée en dépression, j'ai pris des médicaments, ça a duré 5 ans environ. Puis, à force d'y réfléchir, de me remettre en question, de méditer, j'ai réalisé que j'en avait rien à faire. Je suis moi, je dois m'assumer. Si les autres ne m'aiment pas pour ça, qu'ils partent, ça me fera pas de perte. Je séchais les cours tout le temps, mais travaillais beaucoup chez moi. J'étais la première de la classe sans rien branler. En terminale, ma prof doutait que je puisse avoir mon bac "à cause de mes absences j'étais pas sérieuse". Je l'ai eu avec mention. C'était en 2014. Je sortais avec l'amoureux depuis quelques mois seulement (il a été un pilier à toujours me supporter, il l'est encore maintenant) et j'ai réalisé mon rêve : celui de quitter l'école. Non plus sérieusement : celui de voyager. Je suis donc partie seule, durant mon année sabbatique, 2014-2015, en Thailande et en Inde du nord (Rajasthan). J'ai grandie. Ma spiritualité a été reboostée. J'y ai rencontré une fille exceptionnelle (coucou Amélia) en Thailande. C'était la première fois que je sortais de l'Europe. La première fois que je prenais l'avion aussi longtemps. La deuxième fois que je prenais l'avion de ma vie (l'Angleterre à 2 ans ça compte pas je m'en souviens plus xD). Je me suis sentie putain de libre. L'Inde, un rêve devenu réalité. Mon guide a été exceptionnel, comprenant mon intérêt envers la spiritualité hindou, il m'a permis de rentrer dans des petits temples, parfois non autorisés pour les visites, j'ai pu prier avec des moines, porter les fils rouges autour de mon poignet, et voir mon front décoré d'un bindi. La simplicité du lieu, la terre sacrée. Puie j'ai pris goût au voyage. Depuis septembre 2015, je suis mes études par le CNED. À distance, je me sens mieux. Je me gère toute seule très bien. Avoir quitté le système scolaire "normal" m'a comme guérie. Aujourd'hui, je me cherche sur certains points. Mais il y a des choses dont je suis sûre : je sais ce que j'aime, et ce que j'aime pas. Je m'intéresse et pratique des arts occultes. Le mot sorcière ne me fait plus peur, n'est plus péjoratif, et est assumé. J'assume mes goûts et mes collections bizarres, mon amour pour les jeux vidéos et mon côté geek. Je n'ai plus la pression du style vestimentaire, ou de la mode. Je regagne de la confiance en moi, petit à petit, bien que des cicatrices soient encore présentes. Et je ne me laisse plus faire. Comprenez ceci : je me suis cherché, et je me suis trouvé. Parfois encore, ça va pas. Je doute, mais il y a toujours dans mon chemin, un petit signe qui m'encourage et me dit : continue ! avance ! J'ai connu la mort trop jeune avec mes tontons. Puis mes grands parents qui me connaissaient si bien. Mon monde s'est écroulé quand j'ai perdu un homme cher à mon coeur, comme de la famille, Richard, qui m'a aidée et soutenue lors de mes voyages, et qui a toujours sa photo et sa bougie allumée une fois dans l'année le jour de son anniversaire, avec en fond une de ses chansons préférées de Léo Ferré. La perte de mon animal d'enfance, Pilou, mon chat d'amour, m'a déchiré le coeur. Et je ne parle là que des morts qui m'ont heurté, il y en a eu tant d'autres. C'est pour cela que je me sens proche des morts. Les enterrements ne sont pas tabou, ni les cimetières, ni les pertes. C'est ce qui m'a fait m'intéresser au spiritisme et à pleins d'autres choses. Malgré les pertes physiques, les soucis de la vie de tous les jours, familiaux, financiers, malgré la dépression, malgré les doutes, les angoisses, malgré tout ce qui fait que la vie peut être moche, je me lève, je lève mon verre, et j'avance. Car je suis consciente qu'il y a toujours pire, que derrière la tempête se cache le beau temps, car la vie continue ! Je voulais vous partager tout ça. ça n'a aucun sens, aucune présentation, aucune préparation. Mais ça vient du coeur. Ici, sur mon blog, ça me semble évident que vous sachiez qui je suis au fond, qui j'ai été, pourquoi parfois ça retombe un peu, pourquoi ma pratique est celle qu'elle est actuellement, et pourquoi même si je suis bavarde, je révèle peu.
Sur ce blog, vous ne trouverez pas de rituel tout prêt. Ni de cours de magie. Vous ne saurez rien de ma pratique vraiment personnelle. Mais vous allez me suivre, à travers les célébrations, à travers mes excursions, à travers mon humeur du moment, mes coups de joie et de gueule, je vous partagerai quelques lectures, quelques achats, des journées à des festoch. Vous êtes dans l'antre de la sorcière qui aime les pyjamas (faudrait que jvous explique ça un jour, mais pas maintenant) (vous êtes pas prêts, ça fera trop d'un coup) suivez moi au travers de mon évolution, faisons un peu de chemin ensemble, buvons, rions, mais soyons nous même : c'est le plus important !
2 Commentaires
12/14/2017 02:50:38 pm
Merci pour ce joli partage! Ça a dû être une expérience incroyable de voyager comme ça, de se libérer de tout un tas de pensées, de changer d'univers. Le milieu scolaire peut parfois être hélas impitoyable... mais on apprend quelque chose de chaque épreuve, ça t'a forgée aussi, regarde la personne que tu es devenue, le chemin parcouru :)
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Oh oui ! les voyages ça change toujours quelque chose au fond de soi, j'en suis sûre... on revient plus comme avant.. et ça m'a fait un bien fou ! Chaque épreuve forge comme tu dis, et je suis très satisfaite de ce que je suis devenue !
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